Histoire du village

Quelques documents récoltés sur internet et voilà : nous commençons à comprendre d’où nous venons.

Vous aussi, si vous cherchez, vous trouverez et pourrez compléter ces pages.

Tous les documents présentés ici ne sont pas forcément exacts : il y a des travaux d’historiens et des documents d’archives mais aussi des textes littéraires. L’important reste de rassembler des traces de notre passé.

Origines

Au début il y avait la forêt et son défrichage vers 1180 sur l’idée de Pierre de Milly.

La Neuville-sur-Oudeuil n’a pas toujours eu le même nom, par exemple le village s’est aussi appelé La Neuville-sur-Achy.

>> Toponymie des noms de villes de Picardie

Le même Pierre de Milly qui s’appelle parfois Pierre II de Milly aurait également été à l’origine de La Neuville-Vault.

Il est quelques fois question d’un Mannassès de Milly qui est à l’origine de l’abbaye de Beaupré située à Achy, est-ce Pierre de Milly ?

L’abbaye de Beaupré aurait été détruite par Edouard III, roi d’Angleterre en 1346 alors que ses troupes étaient repoussées par Jacques de Bourbon.

Toutes ces affirmations ou questions attendent maintenant vos propres recherches.

Écrivez-nous.

Gérard ELOY, 30-10-2008

Nous trouvons encore dans les archives de la ville un acte bon à connaître : il est du même Louis XIII et portant la date de 1636.
C’est la liste des villages et paroisses, à quatre lieues autour de Beauvais, obligés de payer toutes les semaines la somme de deux sous par feu, au lieu du travail par corvée que chacun des habitants desdits villages et paroisses eussent été tenus, en conséquence des mandements du roi, de venir faire en personne aux réparations et fortifications de ladite ville, au mois de septembre 1636.


Il nous paraît curieux de reproduire tous les noms de ces villages et le quantum approximatif de la population que chaque localité possédait à cette époque. Cet état fournira matière à des rapprochements et à des comparaisons qui ne peuvent être sans intérêt.
Allonne, 271 feux : cette commune devait donc 27 livres 2 sous ; ainsi de suite relativement ; Auneuil, 389 ; Abbecourt, 116 ; Auteuil, 271 ; Achy, 144 ; La Neuville-sur- Oudeuil, 130.

La Vallée-Coquinne

Il doit y avoir un lien entre coquinne et cocagne.

Le nom viendrait de coques, l’ultime traitement du pastel (une plante aux petites fleurs jaunes), par lequelle on obtenait une teinture bleue, qui servait ensuite à obtenir par des mélanges, du noir, du vert, du violet. Au XIIIème siècle, le pays Lauragais (Sud ouest de la France) connut une grande prospérité grasse à cette plante. On l’appelait donc le Pays de Cocagne, est-ce qu’on n’a pas cultivé le pastel dans ce lieux ?

La vallée des prêtres

Ce toponyme assez courant semble lié à l’existence lointaine de mégalithes dont on ne trouve plus la trace. D’où la charge ésotérique qui préside en ce lieu. Certains toponymes sont très faciles à identifier comme « la grosse pierre » « Pierrefite» « la pierre levée ».

Beaucoup se cachent sous le mot moine voire par extension prêtre et le mot loup. Au cours des siècles certains mots hérités des Gaulois sont restés en usage alors qu’on en a perdu le sens et la prononciation. Ainsi men ou meune (qui est resté en breton pour désigner une pierre) est devenu au bout de quelques centaines d’années « moine ». Les exemples en sont multiples. Et lou qui semble avoir désigné un menhir en gaulois (peut-être même en pré-celtique ?), peut-être lié au dieu gaulois Lug, a été transformé en loup.

De même le mot pré-celtique cha qui désignait une pierre a donné chat. L’un des toponymes les plus courants dans toute la France est chanteloup, ou canteloup, ou canteleu… il est formé de l’association du mot gaulois cantos (cercle) et lou. Il désigne donc un cromlech et l’on peut aussi constater que ce toponyme est toujours situé au sommet d’une colline. Son pendant, tout aussi répandu, est la fosse au loup qui semble être, au contraire toujours situé dans une dépression.

Un certain nombre de mégalithes, qui faisaient l’objet de pratiques magiques ou rituelles encore bien après l’évangélisation de notre pays, ont été christianisés et ont donné les toponymes Saint-Pierre, Saint-Cloud, Saint-Loup, Saint-Leu.

Carte établie vers 1750

Ferme de Woimaison

Ferme en ruine qui est une ancienne propriété de l’abbaye de Beaupré à Achy.

Domaine monastique de l´abbaye cistercienne de Beaupré.

Abbaye cistercienne de Beaupré Cette abbaye est fondée en 1135 par Manassès de Milly, seigneur d’ Achy, et bénéficie de nombreux privilèges qui lui assurent une grande prospérité.

Sources

Noblesse et chevalerie du comté de Flandre, d’Artois et de Picardie de Paul André Roger, publié par Typographie de Duval et Herment, 1843.

Dictionnaire complet de tous les lieux de la France et de ses colonies de P.-M. Barbichon, publié par Tétot frères, 1831.

Mémoires de Société académique d’archéologie, sciences et arts du département de l’Oise, Beauvais, Maximilien de Béthune de Sully, publié en 1861.

Toponymie générale de la France : étymologie de 35.000 noms de lieux, de Ernest Nègre, publié par Droz, 1990.

Toponymie du département de l’Oise 14 index, 9 cartes, de Emile Lambert, publié par Musée de Picardie, 1963.

Voyage litteraire de deux religieux benedictins de la Congrégation de Saint Maur, de Edmond Martène, Ursin Durand, publié par F. Delaulne, 1717.

Dictionnaire universel de la France, de Robert de Hesseln, publié en 1771.

Mélanges tirés d’une grande bibliothèque, de Marc Antoine René de Voyer Argenson, André-Guillaume Contant d’Orville et André René de Voyer d’Argenson de Paulmy, publié par Moutard, 1783.

Histoire littéraire de la France, ouvrage commencé par des religieux bénédictins de la Congrégation de Saint Maur, et continué par des membres de l’Institut (Académie des inscriptions et belles-lettres), publié par Imprimerie nationale, 1832.

Vies des grands capitaines français du moyen âge, pour servir de complément à l’histoire générale de la France aux XIIe, XIIIe, XIVe et XVe siècles, de Alexandre Mazas, publié par Devenne, 1828.